Dans la recherche du temps perdu ou retrouvé, littérature, théâtre et cinéma dépendent étroitement du fonctionnement même de notre mémoire. Qu’il s’agisse de celle des lieux ou des visages, des événements ou des acteurs de l’Histoire, de notre existence personnelle ou de celles de nos proches, images et cinéma sont parties prenantes de cette plongée dans le passé, de cette faculté qui se joue parfois de nos souvenirs, qui peut se montrer imprévisible, butée ou absente. Les douze films de notre saison s’efforcent de mettre en évidence quelques-uns des rouages de notre mémoire. Rappels de situations imprévues, de faits historiques ou d’interactions personnelles, ce sont autant de fenêtres ouvertes sur notre monde, autant de flash-backs sur l’invisible de notre for intérieur…
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La Fenêtre d’en face de Ferzan Opetek, Italie, 2002, 1h46 (vo. s-titrée)
Giovanna, jeune mère de famille, croise la route d’un vieil homme qui a perdu la mémoire. Cette rencontre l’amène à se rapprocher de son voisin d’en face. S’ouvrant à l’autre et reprenant goût à la vie, elle va aussi découvrir les parts sombres de l’histoire italienne.
Film présenté par Adèle Morerod.
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Mémoires de nos pères de Clint Eastwood, Etats-Unis, 2006, 2h12 (vo. s-titrée)
1945, guerre du Pacifique. A l’issue de l’attaque d’Iwo Jima, trois soldats sont propulsés au rang de héros : ils ont planté la bannière américaine au sommet du mont Suribachi, exploit immortalisé par une photo qui devient légendaire. Mais que s’est-il vraiment passé ?
Film présenté par Serge Molla.
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9 mois ferme d'Albert Dupontel, France, 2012, 1h22 (vf)
Lorsqu’un instant de folie, une perte de mémoire et une recherche en paternité accouchent d’une comédie déjantée, les spectateurs peuvent s’amuser ferme !
Film présenté par Anne-Béatrice Schwab.
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Ida de Pawel Pawlikoski, Pologne, 2013, 1h19 (vo. s-titrée)
La Pologne des années 1960. Jeune orpheline élevée dans un couvent, Anna part à la recherche de son passé. Une tante lui apprendra ce qui est arrivé à ses parents, vingt ans plus tôt. Deux histoires – secrets de son enfance et promesses de son avenir – se font jour...
Film présenté par Invité.e .
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Je suis heureux que ma mère soit vivante de Claude et Nathan Miller, France, 2008, 1h38 (vf)
Inspiré par un fait divers authentique, ce film narre la quête initiatique de Thomas, un jeune déterminé à partir à la recherche de son passé. Fait rare, l’œuvre est coréalisée par un père (le célèbre cinéaste Claude Miller) et son fils.
Film présenté par Invité.e .
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Nostalgie de la lumière de Patrizio Guzman, Chili, France, Allemagne, Espagne, 2010, 1h30 (vo. s-titrée)
Le désert d’Atacama, au Chili, offre des conditions idéales pour scruter le ciel, mais aussi creuser un sol qui conserve admirablement divers restes humains. Dans ce documentaire, Guzman mêle la mémoire poétique de l’univers à la mémoire politique de son pays.
Film présenté par Pierre Genton.
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Coming Home de Zhang Yimou, Chine, 2014, 1h49 (vo. s-titrée)
A la fin de la révolution culturelle chinoise, Lu Yanshi, déporté politique, est enfin libéré et peut rejoindre sa femme. Mais Feng Wanyu va-t-elle reconnaître celui qu’elle attend depuis des années ? L’amnésie guetterait-elle les êtres tout comme les États ?
Film présenté par Serge Molla.
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La Femme au tableau de Simon Curtis, Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2015,1h50 (vo. s-titrée)
Ce film raconte l’histoire vraie de Maria Altmann (magnifiquement interprétée par Helen Mirren), juive autrichienne s’étant battue pour la mémoire, l’honneur, la reconnaissance... et l’Histoire, juste et long combat, d’autant plus dur qu’il n’avait jamais été mené.
Film présenté par Philippe Thonney.
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Sarajevo, mon amour de Jasmila Zbanic, Bosnie, 2006, 1h30 (vo. s-titrée).
Une mère et sa fille dans le Sarajevo d’après-guerre. Pour pouvoir partir en voyage d’étude avec sa classe, Sara doit fournir la preuve que son père est mort en héros dans la guerre contre les Tchetniks. Mais ce père disparu n’a pas laissé beaucoup de traces...
Film présenté par Adèle Morerod.
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Sarabande d'Ingmar Bergman, Suède, 2003, 1h47 (vo. s-titrée)
Si Sarabande fait écho à Scènes de la vie conjugale tourné trente ans plus tôt il n’en constitue pas la suite, dira Bergman. On y retrouve Johan et Marianne (mêmes acteurs), et le regard sévère du cinéaste sur le couple, la filiation, la famille. Ultime chef d’œuvre…
Film présenté par Pierre Genton.
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Amarcord de Federico Fellini, Italie, 1973, 2h07 (vo. s-titrée)
Le « Je me souviens » de Fellini associe de façon comique et poétique l’histoire de l’Italie des années 1920-30, la chronique d’un village au quotidien, et celle de Titta, gamin vif et rôdeur, découvrant la vie et rencontrant des personnages inquiétants, ridicules ou bizarres.
Film présenté par Marvin Ancian.
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Philomena de Stephen Frears, Grande-Bretagne, France, USA, 2013, 1h38 (vo. s-titrée)
Que se passe-t-il dans l’Irlande conservatrice d’après-guerre lorsqu’une adolescente « tombe » enceinte hors mariage ? Inspiré par une histoire vraie, ce film raconte la quête inlassable d’une mère.
Film présenté par Anne-Béatrice Schwab.